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La comptabilité ce n’est pas qu’une question de chiffres

Temps de lecture :  4 Minutes

Adriana Calderon travaille dans le créneau très spécifique des prix de transfert. Elle conseille les grandes entreprises sur plusieurs juridictions afin qu’elles maximisent les échanges au sein d’une famille d’entreprises tout en se conformant aux meilleures pratiques légales – et elle a récemment lancé le premier cabinet de Transfer Pricing Solutions en Asie.

Toutefois, pour Adriana, le travail n’est pas qu’une question de chiffres. Fervente danseuse, ardente militante de l’éducation et partisane de l’empathie et de la compréhension, Adriana est catégorique : le côté humain de toute entreprise est tout aussi important que ses résultats financiers.

Comment êtes-vous parvenue à une spécialisation dans les prix de transfert ?

Je suis originaire d’Amérique latine et j’ai une formation juridique, mais je voulais parcourir le monde. L’idée était de finir d’abord ma Maîtrise en fiscalité internationale, mais, il y a dix ans, j’étais loin d’imaginer que les prix de transfert deviendraient un domaine si important ! C’était un peu « une heureuse coïncidence ». J’ai suivi des cours de fiscalité internationale à l’université de Melbourne, en Australie, et j’ai commencé à me spécialiser dans les prix de transfert.

Comment avez-vous fait la connaissance de Transfer Pricing Solutions ?

Très intéressant, effectivement. Lorsque j’ai rencontré la directrice Shannon Smit mon problème était cornélien. Je ne pouvais pas travailler à plein temps parce que j’étais étudiante, or les Big Four (quatre grands) de la comptabilité ne pouvaient m’offrir que des postes à plein-temps. Shannon avait la solution parfaite pour moi.

À quels défis votre société a-t-elle dû faire face ?

Parce que nous n’en sommes qu’à la première année opérationnelle à Singapour, notre défi principal est de prouver au secteur que nous sommes tout aussi crédibles que les Big Four. Les gens ont tendance à croire que si vous ne faites pas partie des Big Four, vous n’avez aucun recours contre les autorités fiscales – ce qui est en fait erroné. Nous entretenons d’excellentes relations avec elles. D’où le défi actuel. Pour gagner la confiance du marché, pour qu’il comprenne que nous pouvons être une alternative, avec la même fiabilité, au même niveau et avec les mêmes garanties.

Dites-nous comment le choix d’un espace travail conditionne vos affaires, en particulier la mise en place de votre nouvelle succursale à Singapour.

Parfois, les gens pensent que parce que vous n’avez pas un bureau vous ne pouvez pas être sérieux et professionnel, mais je pense que c’est ce que Regus vous permet de faire. Si un client demande une réunion, je peux les appeler aujourd’hui et Regus me trouve un espace pour le lendemain matin. Les clients viennent au bureau remarquent notre enseigne et voient que la réception nous connaît. Vous pouvez montrer que vous êtes une firme sérieuse et professionnelle sans avoir un bureau permanent. C’est important parce que nos activités reposent sur la confiance.

Aimez-vous travailler pour une petite entreprise ?

Oh, que oui ! Au début, j’avais besoin de cette flexibilité pour étudier, puis je voulais un travail à plein temps. J’ai alors travaillé un temps pour les Big Four, mais j’ai à nouveau changé lorsque j’ai voulu fonder une famille. J’avais besoin de flexibilité, travailler à distance sans avoir à être tenue à un 8 à 5 alors que je devais emmener les enfants à l’école. C’est pourquoi je suis retournée chez Transfer Pricing Solutions.

Travailler pour une petite entreprise vous donne cette flexibilité à l’abri des intrigues de bureau des grosses sociétés ! Vous avez le sentiment de travailler avec des amis, presque comme travailler avec la famille et cela vous permet d’atteindre un équilibre vie professionnelle-vie privée.

Pourquoi cet équilibre vie professionnelle-vie privée est si important pour vous ?

Rencontrer d’autres personnes est dynamisant pour moi. Je fais de la méditation et du yoga, un de mes derniers hobbys est la danse. En tant que Latine américaine, j’adore danser et j’ai la chance que cela plaise aussi à mon mari ! Et je parviens donc à ménager la chèvre et le chou.

Je pense également que rencontrer d’autres personnes peut vous donner du recul et développer votre empathie. Lorsque vous travaillez dans la fiscalité, vous êtes dans les chiffres jusqu’au cou et parfois vous perdez les gens de vue. Alors si vous entendez quelqu’un parler de ses difficultés, cela vous rend plus empathique dans votre travail et vous permet d’accorder le bénéfice du doute et d’être positive.

Vous participez à des colloques, des ateliers et des conférences – pourquoi est-ce si important pour vous ?

Nous estimons que garder des connaissances pour soi n’est pas une bonne chose. Nous visons à éduquer nos clients. Et je suis convaincue que plus on forme les gens, plus ils ont envie de travailler avec nous.

Et justement, lorsque vous participez à un de ces ateliers, vous prenez acte de la vision du client qui vous explique ce qu’il veut et parle de ses défis. Lorsque vous digérez l’information vous êtes en mesure de trouver des solutions utiles qui reflètent ce qu’il souhaite.

Adriana travaille dans les bureaux de Regus à Singapour. Vous pouvez vous connecter à Adriana par LinkedIn et en découvrir plus sur son entreprise sur son site Transfer Pricing Solutions Asia

Les conseils d’Adriana :

  1. S’informer. Trouvez de bons conseillers, des gens en qui vous pouvez avoir confiance et n’ayez pas peur de poser des questions à d’autres pour parer à toute éventualité.
  2. Trouver sa source motivationnelle. Parfois, j’aborde des intervenants d’autres secteurs, tous les secteurs, mode, ingénierie, peu importe, parce qu’ils sont tous des sources d’inspiration, ils font tous face aux mêmes défis, et ça, ça me motive.
  3. Être tenace et se battre pour ses idées. Vous vivez pour ce que vous faites alors, faites-en part aux autres, partout. Faites savoir ce que vous faites et tirez une fierté légitime de vos succès !